3-4 Traiter des données

Faire un traitement de données, c'est

  1. Disposer de données en entrée (des valeurs connues, acquises),
  2. définir des opérations de calcul sur ces données,
  3. produire et afficher les résultats.

La traduction dans le tableur posera les questions suivantes : Quelles sont les cellules et les plages de cellules qui vont contenir des valeurs en entrée ? Quelles sont les cellules qui vont contenir des résultats de calcul ? Comment les organiser dans la feuille de calcul ? Comment écrire les calculs ?

Organiser ses données dans le tableur

Nous considérons un exemple fictif simple. En vue d'un voyage de classe à Londres, on souhaite mémoriser et analyser la monnaie qu'emportent les enfants. On connaît le taux de conversion de la livre, et un seuil maximal en euros qu'un enfant peut emporter a été fixé par les organisateurs. Nous disposons pour chaque enfant de ses nom et prénom, de sa classe et du montant en euros. Nous souhaitons pouvoir disposer du montant en livres, pouvoir repérer les montants supérieurs au seuil, calculer des montants moyen, minimal et maximal de notre groupe d'élèves.

Certaines données vont être saisies : le taux, le seuil, les nom, prénom, classe et montant en euros pour chacun des enfants. Les autres données seront calculées : le montant en livres, le dépassement du seuil, les montants moyen, minimal et maximal de notre groupe d'élèves. Notre feuille de calcul contiendra : une cellule contenant le taux de conversion, une cellule contenant le seuil ; une plage de cellules rectangulaire avec en ligne les enfants et en colonne les propriétés nom, prénom, classe, montant en euros, montant en livres et dépassement ; des cellules avec les montants moyen, minimal et maximal. Notez aussi qu'on ajoute des contenus textuels dans certaines cellules pour expliquer le contenu de la cellule voisine ou pour nommer les propriétés de notre liste d'enfants. Il nous reste à expliquer comment, après avoir saisi les valeurs, on peut calculer les valeurs utiles à notre application.

Expliciter les calculs

Un calcul va utiliser des valeurs connues qui sont contenues dans des cellules. Il faut dont pouvoir désigner une cellule et son contenu. Dans le tableur on parle de référence à une cellule désignée par numéro de ligne et de colonne dans la feuille comme, par exemple B7 pour la cellule en colonne B et ligne 7.

L'intérêt du tableur, par rapport à une calculatrice, est de pouvoir généraliser des formules à une liste d'objets. Sur notre exemple, on va écrire une formule pour un enfant et on va généraliser cette formule à tous les enfants et ceci qu'on ait 10 élèves, 100 élèves ou 1000 élèves. Sur notre exemple, on écrira une formule en E8 pour calculer le montant en euros à partir du montant figurant en D8 . Puis on généralisera, on étendra, la formule à toute la plage de E8 jusque E108 si on a 100 enfants avec une copie . Le tableur va automatiquement adapter les références et la formule en E9 fera référence à D9 pour l'enfant en ligne 9, ... Ceci est réalisé avec la notion de référence relative comme D8 , B7 , E12 , G2 qui permet de traiter des listes, même de grande taille.

Mais parfois, la référence ne doit pas être modifiée lors de la copie. C'est le cas de la référence au taux de conversion qui est dans une seule cellule, G2 sur notre exemple. Pour faire la distinction de comportement, on utilisera dans notre formule une référence absolue en utilisant le symbole $. Donc, par exemple, pour faire référence au taux de conversion, on utilisera la référence absolue $G$2 .

Le mécanisme des références est donc essentiel pour traiter des listes . Vous devez, lorsque vous écrivez une formule, vous poser la question suivante : est-ce que ma référence doit être adaptée lorsque je copie ma formule. Si oui, vous utilisez une référence relative, si non, vous utilisez une référence absolue. Sur notre exemple, la formule à écrire en E8 est donc =D8*$G$2 qu'il suffit de copier pour toute la liste d'enfants et en E12 , nous aurons la formule attendue =D12*$G$2 qui est bien le montant en euros pour l'enfant en ligne 12 multiplié par le taux de conversion situé en G2 .

Autres références

  • On peut avoir besoin d'utiliser, dans certains cas, des références mixtes comme B$2 ou $A5 où une composante est relative et l'autre est absolue
  • Les références peuvent désigner une plage rectangulaire de cellules en donnant les références des coins supérieur gauche et inférieur droit séparés par : comme B3:D7 ou $B$3:D7 ou $B3:D$7
  • On peut faire référence à des cellules d'une autre feuille avec la syntaxe suivante : 'Nom de Feuille'.reference comme 'Feuille 1'.B7
  • Les références peuvent désigner une liste de cellules en donnant les références séparées par des ; comme B3;D$7;$A1;E3
  • Mais on peut aussi attribuer des noms à des cellules ou plages de cellules. On peut alors y faire référence par le nom qui se comporte alors comme une référence absolue. On aurait, sur notre exemple, pu nommer la cellule G2 avec le nom tauxchange , écrire en E8 la formule =D8*tauxchange , puis copier cette formule dans la plage E8:E108 .

Vidéographie : Autres références

Vidéographie : Nommer des cellules

Modifié le: lundi 14 novembre 2022, 13:03